Des jeunes réfugiés et déplacés et hôtes à l’école de l’entrepreneuriat
TOGO 48 | LRI/USAID
Projet Vacances Utiles
Les vacances sont très souvent des moments où les jeunes s’adonnent à des actes inciviques et de banditisme. Dans le but, de mettre à profit cette période pour les jeunes vacanciers et vacancières dans les savanes, le Club des Femmes des Savanes pour la Promotion de la Culture a initié le concept Projet Vacances Utiles qui vise à occuper les jeunes locaux et déplacés à travers des renforcements de capacités sur l’entrepreneuriat et les valeurs du vivre-ensemble.
Ils sont une trentaine de jeunes composés de jeunes élèves en vacances et des jeunes déplacés dont l’âge de situe entre 14 à 17 ans à démarrer une formation en entrepreneuriat et sur des valeurs de leadership et du vivre-ensemble à St Paul de Dapaong depuis deux semaines. Ainsi durant plus d’un mois, ils vont apprendre à fabriquer des objets.
En effet, d’un côté, on a les jeunes filles qui fabriquent les perles et de l’autre côté les jeunes garçons s’initient à la cordonnerie qui vont les permettre de fabriquer des chaussures.Ce sont des jeunes très dynamiques et motivés que nous avons vu à l’œuvre qui veulent mettre à profit ces moments de repos académique. La particularité est l’implication des jeunes déplacés dont l’objectif est de créer la cohésion avec les jeunes locaux et de faciliter surtout une insertion socioprofessionnelle.
Et pour la présidente du club des femmes des savanes pour la promotion de la culture, Tchédé Issa Amintou a les vacances utiles visent à retenir les jeunes afin d’éviter que ceux-ci ne se livrent à des jeux dangereux, à des activités malsaines ou encore à une divagation dans un contexte sécuritaire où les jeunes sont les premiers cibles par les groupes extrémistes.
Nous les formons sur les thématiques actuelles et nous les formons aussi sur les AGR. Nous pensons qu’il faut apprendre aux tous jeunes les valeurs du vivre-ensemble, la cohésion sociale et le leadership pour amener ces jeunes à s’accepter entre eux et grandir.
Nous estimons aussi qu’il faut que ces jeunes profitent des vacances pour apprendre à savoir faire sans avoir recours aux cahiers aux documents avec la fabrication des perles et des chaussures qu’ils pourront développer sous forme d’activités génératrices de revenus.
Adama, jeune déplacé burkinabè en classe de 4 ème qui ne cache pas ses ambitions.< Vraiment ces formations vont nous aider à savoir faire quelque chose nous-mêmes et à côté des études de faire pour gagner de l’argent, merci au club des femmes des savanes> Pour une autre jeune fille , elle pense que les jeunes sont tous aussi concernés par la question de cohésion sociale car dit-elle < sans la paix et la sécurité, elles ne peuvent pas vivre>.
Il nécessite de préciser que les mêmes activités se déroulent dans les localités de Sanfatoute, Kourientré, Tambonga, Ogaro et Borgou.
Tchédé Amina, présidente du club des femmes des savanes